JPM - Films - Notules - Novembre 2004

Notules - Novembre 2004

 

Plus courtes que les critiques, les notules traitent d’un ou plusieurs films, ou de sujets d’actualité en rapport avec le cinéma. Jusqu’en septembre 2004, elles provenaient de divers forums aujourd’hui disparus. Par la suite, elles s’en affranchissent et sont rédigées directement ici.

Œuvres citées (en italique, autres que des films) : Quand la mer monte... – Gang de requinsShark tale – Shrek – Le monde de Nemo – Les revenantsL’équipierBirthMondovinoTarnationUn long dimanche de fiançailles – Les sentiers de la gloire – La confiance règne – La vie est un long fleuve tranquille – Tatie Danielle – Le bonheur est dans le pré – Nobody knowsDare mo shiranaiLa demoiselle d’honneur – L’inconnu du Nord-Express – La cérémonieMemoriesThe I insideMoi, Peter SellersThe life and death of Peter SellersCellularL’enlèvementThe clearingLes indestructiblesThe incrediblesCaterina va en villeCaterina va in citta – L’œuf

Personnes citées : Yolande Moreau – Gilles Porte – Eric Bergeron – Vicky Jenson – Rob Letterman – Steven Spielberg – Robin Campillo – Philippe Lioret – Philippe Torreton – Grégori Derangère – Sandrine Bonnaire – Jean Gabin – Michèle Morgan – Jonathan Glazer – Jonathan Nossiter – Jonathan Caouette – Jean-Pierre Jeunet – Stanley Kubrick – Brigitte Fontaine – Étienne Chatiliez – Claude Chabrol – Cécile de France – Vincent Lindon – Hirokazu Koreeda – Yûya Yagira – Quentin Tarantino – Oum Keltoum – Fidel Castro – Sandrine Kiberlain – Marlon Brando – Le baron Empain – Roland Suso Richter – Alfred Hitchcock – Ruth Rendell – Ryan Phillippe – Geoffrey Rush – David R. Ellis – Pieter Jan Brugge – Kim Basinger – Pieter Jan Brugge – Sharon Stone – Michael Bourseau – Brenda Swanson – Jack Nicholson – Robert Wagner – Paolo Virzì – Félicien Marceau

Quand la mer monte...

Lundi 1er novembre 2004

Réalisé par Yolande Moreau et Gilles Porte

Sorti en France (Festival de Cannes) le 16 mai 2004

Sorti en France le 27 octobre 2004

Description minutieuse et bienveillante de la vie légèrement tristounette d’une intermittente du spectacle, comme on dit aujourd’hui. Elle se trouve plutôt au bas de l’échelle, mais vit néanmoins de son métier. L’histoire d’amour, qui constitue la trame du récit, est peut-être l’aspect le moins intéressant, mais on a au moins un point de vue humaniste sur des personnages vivants, et ce n’est pas si courant au cinéma.

Quelqu’un s’est-il déjà penché sur ce phénomène ? Beaucoup de films venus du nord (Flandre française, Belgique, voire Pays-Bas) sont très réussis, alors que la plupart des films tournés dans le sud (Marseille, Côte d’Azur, Corse) sont des navets. Le soleil favorise donc la pousse de cette plante crucifère ?

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Gang de requins

Mardi 2 novembre 2004

Réalisé par Eric Bergeron, Vicky Jenson et Rob Letterman

Titre original : Shark tale

Sorti en Italie (Festival de Venise) le 10 septembre 2004

Sorti en France le 13 octobre 2004

C’est aussi bien fait que Shrek ou Le monde de Nemo, il y a autant d’autodérision (ici, envers Spielberg notamment, dont la société SKG produit le film), mais le succès n’est que mitigé. Peut-être parce que les films d’animation par ordinateur sont tous bien faits, avec autant d’autodérision, et que le public commence à se fatiguer. Il a mis beaucoup moins de temps à se lasser des dessins animés faits à la main, aujourd’hui en passe d’être abandonnés. Preuve que la technique n’est pas tout ?

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Les revenants

Mercredi 3 novembre 2004

Réalisé par Robin Campillo

Sorti en France (Festival de Cannes) le 14 mai 2004

Sorti en France le 27 octobre 2004

Film français assez austère, qui pose quelques questions, de celles qu’on élude le plus souvent, sur le deuil et la place des morts. La morale du film : si les morts revenaient, il n’y aurait pas de place pour eux, et on s’arrangerait pour qu’ils repartent d’où ils viennent.

Politiquement incorrect, donc, et qu’on n’a aucune chance de voir un dimanche soir sur Télé-Poubelle.

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L’équipier

Lundi 8 novembre 2004

Réalisé par Philippe Lioret

Sorti en France (Festival de Lama) en août 2004

Sorti en France le 3 novembre 2004

Les acteurs sont bons, mais le scénario, construit sur une suite de flashbacks, est un festival de clichés : Torreton est un Breton évidemment bourru et taciturne, Grégori Derangère, l’étranger venu de l’autre bout de la France, est évidemment porteur d’un lourd secret, et Sandrine Bonnaire est évidemment partagée entre les deux hommes, qui, évidemment, après s’être opposés au début, deviendront amis.

Toutes les péripéties sont prévisibles. Le spectateur sait d’avance qu’Antoine va se battre au bal du 14-Juillet ; qu’Yvon et Antoine vont se tutoyer (c’est annoncé deux minutes plus tôt par une chanson de Bourvil) ; que Mabé, crue stérile par son mari, va tomber enceinte d’Antoine ; que celui-ci va renoncer, quittant l’île sans revoir quiconque ni apprendre qu’il sera père dans quelques mois ; et que l’héritière refusera de vendre la maison familiale au couple de ploucs qui désirent l’acheter.

Bref, ôtez la couleur, remplacez Torreton par Jean Gabin, Sandrine Bonnaire par Michèle Morgan et Derangère par qui vous voudrez, et vous aurez un parfait film de 1950.

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Birth

Mardi 9 novembre 2004

Réalisé par Jonathan Glazer

Sorti en Italie (Festival de Venise) le 8 septembre 2004

Sorti en France le 3 novembre 2004

On reste un peu perplexe : quel était le but de ce film, qui n’est ni une œuvre fantastique, ni une comédie dramatique, ni une étude de mœurs ? L’idée de départ était pourtant originale : le mari décédé d’Anna s’est-il vraiment réincarné dans un enfant de dix ans né au moment précis de son décès ? Et le traitement commence de façon audacieuse : assez vite, Anna croit à cette fable... que son mari, présenté comme un cartésien, aurait, lui, rejetée sans hésitation. Mais on a l’impression que le scénariste, ne sachant comment terminer son histoire, ou bien effrayé par les implications pédophiliques de la situation, s’est rabattu sur un truc, si bien que le garçon affirme, en fin de compte, avoir tout inventé. Il y a un demi-siècle, les films basés sur un mystère trop épais s’achevaient sur cette révélation bouleversante d’originalité : tout ce que vous avez vu n’était qu’un rêve...

Après un prologue séduisant, celui montrant la mort du mari, la réalisation n’arrange rien, avec trop de gros plans et des scènes inutiles. Enfin, le tirage de la copie visionnée aujourd’hui est si mauvais qu’on croit qu’il pleut ou neige en permanence, y compris dans les scènes d’intérieur !

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Mondovino

Mercredi 10 novembre 2004

Réalisé par Jonathan Nossiter

Sorti en France (Festival de Cannes) le 14 mai 2004

Sorti en France le 3 novembre 2004

Intéressant documentaire qui, sans avoir l’air d’y toucher, met en lumière intrigues et magouilles chez les viticulteurs et négociants en vin, grands et petits, européens ou états-uniens. Édifiant ! De tout cela, il ressort que la production du vin tend de plus en plus à devenir une industrie comme une autre, c’est-à-dire mondialisée – belle absurdité en soi ! Tout fout le camp...

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Tarnation

Jeudi 11 novembre 2004

Réalisé par Jonathan Caouette

Sorti aux États-Unis (New York Lesbian and Gay Film Festival) le 19 octobre 2003

Sorti en France le 10 novembre 2004

Une véritable vie de merde, sur fond de folie et de mauvais traitements, filmée, durant une vingtaine d’années, par le personnage principal, Jonathan Caouette, qui a ensuite tout monté lui-même. Ce pourrait être émouvant, ça l’est parfois, mais l’auteur s’égare souvent, au point que, de temps à autre, le spectateur décroche et regrette la longueur de certains plans. De plus, la bande sonore, tant vantée dans la presse, est parfois à côté de la plaque. On le regrette, car la tentative ne pourra pas être renouvelée sans passer pour un banal démarquage.

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Un long dimanche de fiançailles

Vendredi 12 novembre 2004

Réalisé par Jean-Pierre Jeunet

Sorti en France et en Belgique le 27 octobre 2004

Qu’arrive-t-il à Jean-Pierre Jeunet ? Voilà qu’il réalise un film à deux doigts d’être bon ! En reproduisant pour la guerre des tranchées de 14-18 ce qu’avait réussi Spielberg pour le Débarquement, il parvient presque à émouvoir autant que Kubrick dans Les sentiers de la gloire – un autre style d’émotion, il faut le dire, car Kubrick, qui n’utilisait pas l’identification du public aux personnages, n’apitoyait jamais le spectateur.

Et puis, pour une fois, les trucages numériques, quoique nombreux, ne sont pas envahissants : le Paris de 1920, l’Opéra, les Halles, le Trocadéro, la gare d’Orsay, Montmartre, sont vus en passant, on ne s’y attarde pas.

Néanmoins, le film n’est pas encore totalement exempt de coquetteries inutiles, comme les plans aériens. Le jour où Jeunet, ayant découvert la simplicité, cessera de filmer comme Brigitte Fontaine s’habille, ce sera parfait.

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La confiance règne

Lundi 15 novembre 2004

Réalisé par Étienne Chatiliez

Sorti en France et en Belgique le 10 novembre 2004

En tout cas, elle ne règnera plus, la confiance, envers Chatiliez. La vie est un long fleuve tranquille avait fait illusion, alors que la méthode employée dévoilait déjà ses faiblesses : au rebours de Chabrol, qui asticote la bourgeoisie en la décrivant de l’intérieur, Chatiliez a entrepris de la comparer aux prolos. Mais comme il renvoie dos à dos les deux classes sociales, le résultat est pour le moins ambigu. À cela s’ajoute une vulgarité rédhibitoire, décelable dès Tatie Danielle, et qui atteignait des sommets avec Le bonheur est dans le pré. Ici, avec les deux crétins incarnés par Cécile de France, qui déçoit par le choix de ce rôle, et par Vincent Lindon, qui n’étonne plus sur ce plan-là, on a touché le fond, et le spectateur voit mal quel coup de talon ramènera le réalisateur à la surface.

En bref : inutile de se déranger.Haut de la page

Nobody knows

Mardi 16 novembre 2004

Réalisé par Hirokazu Koreeda

Titre original : Dare mo shiranai

Sorti en France (Festival de Cannes) le 13 mai 2004

Sorti en France le 10 novembre 2004

Yûya Yagira

Ce film du Japonais Hirokazu Koreeda a connu une certaine notoriété, à cause du prix d’interprétation masculine que le Festival de Cannes a décerné à son interprète Yûya Yagira, un garçon de quatorze ans (il est né le 26 mars 1990) ! Cette récompense plutôt saugrenue relevait de l’épate-bourgeois, pratiqué par le jury que présidait Quentin Tarantino : cet enfant n’avait rien d’extraordinaire à faire sur le plan de l’expression dramatique, et l’on espère que le prix était plutôt un hommage à sa beauté, qu’un amateur de clichés qualifierait sans doute de « stupéfiante », car, dans ce domaine, le garçon est bien servi, et c’est un euphémisme ; on peut augurer que le récit de sa future vie sentimentale sera aussi long qu’une chanson d’Oum Keltoum, un discours de Fidel Castro, le nez de Sandrine Kiberlain, l’énoncé d’une réplique par Marlon Brando...

L’histoire est connue : à Tôkyô, une mère de quatre enfants est obligée, pour emménager dans un nouvel appartement, de dissimuler ses gosses, sous peine de se voir refuser la location par les proprios qui ne veulent pas chez eux d’enfants en bas âge. Et vive ce sympathique pays qu’est le Japon, où une telle discrimination est légale ! On comprend que notre vénéré président de la République soit amoureux de cette contrée de rêve...

Bref, la mère finit par abandonner sa progéniture pour aller vivre sa vie avec des amants de passage, et les gosses, restés seuls, tentent de se débrouiller. Mais l’argent se fait rare, on leur coupe l’électricité, l’eau, ils ne peuvent plus payer le loyer, et la petite sœur meurt d’un accident. L’aîné la fourre dans une valise et va l’enterrer à la sauvette.

Le film n’est pas sinistre, pas vraiment émouvant non plus, car il traîne en longueur et tout y est prévisible. L’intérêt est surtout dans la mise en scène des détails, notamment vestimentaires, qui montrent la dégradation de la situation des gosses. Mais quand on sait que les bons films produits annuellement par le Japon se comptent sur les doigts d’une main (la gauche) du baron Empain...

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La demoiselle d’honneur

Mercredi 17 novembre 2004

Réalisé par Claude Chabrol

Sorti en Italie (Festival de Venise) le 7 septembre 2004

Sorti en France le 17 novembre 2004

Intrigue voisine de L’inconnu du Nord-Express, d’Hitchcock : Philippe, un bon garçon, rencontre Senta, qui est complètement cinglée. Ils tombent amoureux. Pour se prouver leur amour mutuel, elle exige que chacun commette un meurtre gratuit. Il refuse, elle le chasse. Pour la reconquérir, il s’attribue la responsabilité de la mort d’un quidam, apprise dans le journal. Ravie, et sans le prévenir, elle renvoie l’ascenseur en tuant un type – et en se trompant de cible, d’ailleurs. Plus tard, il découvre qu’elle n’en est pas à son premier assassinat.

On sait que Chabrol, grand technicien mais mauvais scénariste, rate systématiquement la fin de ses films. Cette fois, on se passe de dénouement, et la fin est du style amants-maudits-qui-restent-ensemble-parce-que-c’est-le-destin. Après La cérémonie, ce film est la seconde adaptation par Chabrol d’un roman de Ruth Rendell, qui mérite mieux. L’écrivain. Pas le roman, qui est loin d’être son chef-d’œuvre.

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Memories

Jeudi 18 novembre 2004

Réalisé par Roland Suso Richter

Titre original : The I inside

Sorti en Belgique (Festival de Bruxelles) le 21 mars 2004

Sorti en France le 10 novembre 2004

Faux titre en anglais, les Français étant sans doute incapables de comprendre l’original. Simon fait deux séjours dans le même hôpital, en 2000 pour un grave accident de voiture, en 2002 pour un empoisonnement. Partiellement amnésique, il recouvre peu à peu la mémoire de ces deux époques différentes, et son esprit saute de l’une à l’autre, si bien qu’il croit aussi voyager dans le temps et pouvoir modifier l’avenir en sauvant son frère, qu’il a tué involontairement. Espoir déçu, bien sûr.

Le film est une série B, bien réalisée. Ryan Phillippe, très beau garçon, et qui est sans cesse présent à l’écran, fait mentir le faux proverbe « Si t’es beau t’es con », car c’est aussi un bon acteur.

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Moi, Peter Sellers

Vendredi 19 novembre 2004

Réalisé par Roland Suso Richter

Titre original : The life and death of Peter Sellers

Sorti en France (Festival de Cannes) le 21 mai 2004

Sorti en France le 17 novembre 2004

Peter Sellers était un acteur hors du commun. Prodigieux cabot, incontrôlable, c’était aussi un inadapté, quasi-dément. Le film, lui, est très intelligent, et son interprète principal, Geoffrey Rush, est vraiment à la hauteur. Bien que le film dure deux heures et huit minutes, il semble court.

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Cellular

Lundi 22 novembre 2004

Réalisé par David R. Ellis

Sorti aux États-Unis le 10 septembre 2004

Sorti en France le 17 novembre 2004

Un spot publicitaire de 94 minutes pour les téléphones Nokia. On voit très peu la vedette Kim Basinger. Pour changer un peu (?), les méchants sont en fait des policiers. C’est invraisemblable d’un bout à l’autre, mais on ne s’ennuie pas trop. On retiendra surtout la conclusion : lorsque la belle Kim remercie le jeune homme qui lui a sauvé la vie en restant au téléphone tout au long du récit, et qu’elle lui demande comment le remercier, il rétorque « Ne me téléphonez plus ! ». Si d’autres pouvaient en prendre de la graîne...

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L’enlèvement

Vendredi 26 novembre 2004

Réalisé par Pieter Jan Brugge

Titre original : The clearing

Sorti aux États-Unis (Festival de Sundance) en janvier 2004

Sorti en France le 24 novembre 2004

Ce film du Néerlandais Pieter Jan Brugge n’a rien d’un film policier : Wayne, homme d’affaires aisé, est enlevé par un quidam, Arnold, qui veut se venger d’avoir été naguère dédaigné, pense-t-il, et congédié. Arnold exige une rançon, que versera l’épouse de Wayne, mais il tue Wayne et se fait prendre (volontairement ?) en dépensant l’argent de manière inconsidérée. C’est tout, et c’est assez fort. L’histoire est filmée au plus près des protagonistes, sans aucune action, et sans la moindre esbrouffe.

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Les indestructibles

Lundi 29 novembre 2004

Réalisé par Brad Bird

Titre original : The incredibles

Sorti au Royaume-Uni (Festival de Londres) le 27 octobre 2004

Sorti en France le 24 novembre 2004

La lutte entre les studios Pixar et les studios Dreamworks aura au moins favorisé l’essor de la technique des images animées de synthèse. Il n’empêche que ce film, tant vanté dans la presse, est décevant. Expliquons-nous.

À quoi bon vouloir faire une parodie des films d’action, les James Bond, les Batman, les Superman et les Spiderman, si c’est pour utiliser les mêmes moyens, musique tonitruante et qui ne cesse jamais, cascades, coups de feu, explosions, hélicoptères, monstres mécaniques, etc. ? La plupart de ces films sont déjà parodiques en eux-mêmes. Joués par des acteurs réels, ils nous laissent au moins la possibilité d’être étonnés par les exploits physiques de leurs interprètes. Mais lorsque les images sont virtuelles, on sait bien que tout est possible, il n’y a donc plus lieu de s’étonner.

De sorte qu’on s’ennuie dès le milieu du film. Dommage.

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Sharon Stone

Lundi 29 novembre 2004

Au chapitre du n’importe quoi, cette nouvelle, lue dans « Le Figaro » d’aujourd’hui : Sharon Stone s’est fait ordonner pasteur ! Pas par vocation, mais afin de célébrer le mariage, dans sa propriété de Goldwater Canyon, d’un couple ami, le restaurateur Michael Bourseau et la styliste Brenda Swanson. Les acteurs Jack Nicholson et Robert Wagner étaient les témoins. Pasteur intermittent, la religion protestante est bien séduisante.

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Caterina va en ville

Mardi 30 novembre 2004

Réalisé par Paolo Virzi

Titre original : Caterina va in citta

Sorti au Italie le 24 octobre 2003

Sorti en France le 24 novembre 2004

Giancarlo, professeur de comptabilité en province, est muté à Rome. Son nouveau lycée n’est pas plus reluisant que celui d’où il vient. En revanche, sa fille Caterina est tombée dans un établissement « bien fréquenté ». Son père l’encourage à se faire des amies. Elle en aura deux, la fille d’un écrivain, puis celle d’un ministre. Les deux fois, cela se termine mal, en grande partie par la faute de Giancarlo, qui en fait trop et se révèle lourd et indiscret. Lorsque, en prime, il apprend son infortune conjugale, cela passe les bornes, Giancarlo fugue. À la fin, toute la famille retourne dans sa province.

Cette comédie où l’on ne rit jamais, due à Paolo Virzì, serait probablement qualifiée de « douce-amère » par un critique plus chevronné. On se contentera de noter que c’est l’éternelle histoire de L’œuf, comédie de Félicien Marceau : si vous n’appartenez pas, de naissance, aux classes favorisées, vous n’y entrerez pas, elles sont aussi fermées qu’une coquille d’œuf. Et peu importent vos mérites.

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Dernière mise à jour de cette page le mardi 8 septembre 2020.