JPM - Films vus à la télé - Avril 2017

Films vus à la télé - Avril 2017

 

Il y a aussi des films à la télévision ! De bonnes chaînes du câble ou des satellites en diffusent, souvent d’excellents, parfois de grands classiques. On donnera sa préférence à celles qui ne massacrent pas l’image du film en y inscrivant leur logo, et, bien entendu, qui présentent les œuvres en version originale. Hélas, les chaînes du groupe Canal Plus ont renoncé à cette restriction, affichant de la publicité (!) sur le générique de fin – seules les chaînes d’OCS respectent encore les téléspectateurs... Après France 3 qui a conservé son Cinéma de Minuit durant des décennies, c’est aujourd’hui France 5 qui a pris le relais, avec toujours Patrick Brion comme présentateur et maître d’œuvre. Tous les films vus ne sont pas traités ici, on ne parlera que des meilleurs, ou des plus intéressants – ce qui n’est pas forcément la même chose.

Œuvres citées : La loi du marché

Personnes citées : Stéphane Brizé – Vincent Lindon

La loi du marché

Lundi 10 avril 2017 - Ciné+ Premier

De Stéphane Brizé, en 2015. Scénario du réalisateur et d’Olivier Gorce. Durée, 1 heure et 31 minutes. Couleurs, format 2,35:1. Sorti en France le 19 mai 2015.

Un chômeur quinquagénaire ne peut retrouver un emploi que comme vigile dans un supermarché. Comme tel, il est bien obligé d’assister à quelques humiliations envers des malheureux qui ont parfois chapardé de quoi subsister, le summum étant atteint lorsqu’une employée se suicide – autant de détails pris dans la réalité. Il décide alors de laisser tout tomber et quitte son travail sans rien dire à quiconque.

Il s’est trouvé des critiques pour écrire que les deux auteurs achèvent « surtout de démontrer [leur] obsession infecte pour les scènes d’humiliation, ces avilissements dont [ils] se plai[sen]t à faire l’exhibition ». Évidemment, on peut estimer que la barque est assez chargée : un chômeur fauché, un enfant handicapé, une banquière à la limite de l’indifférence, des gens qui tentent de profiter de la situation pour lui racheter un bien à bas prix. Mais rien ne prouve une intention d’apitoyer le public en caricaturant, et le jugement est plutôt ignoble, le film n’appuyant jamais et ne jouant pas sur la psychologie ni n’étalant des sentiments.

Cela dit, le film est réalisé avec les pieds, en caméra portée, et l’image est fréquemment floue. Les dialogues semblent improvisés, mais il est impossible d’en avoir confirmation. Et Vincent Lindon fait vrai.

En bref : à voir.Haut de la page

Courrier Plan du site

Sites associés :    Yves-André Samère a son bloc-notes 122 films racontés

Dernière mise à jour de cette page le mardi 8 septembre 2020.