a JPM - Films vus - Notules - Mai 2021

JPM - Films vus - Notules -  Mai 2021

Films vus à la télé - Mai 2021

 

Il y a aussi des films à la télévision ! De bonnes chaînes du câble ou des satellites en diffusent, souvent d’excellents, parfois de grands classiques. On donnera sa préférence à celles qui ne massacrent pas l’image du film en y inscrivant leur logo, et, bien entendu, qui présentent les œuvres en version originale. Hélas, les chaînes du groupe Canal Plus ont renoncé à cette restriction, affichant de la publicité (!) sur le générique de fin – seules les chaînes d’OCS respectent encore les téléspectateurs... Après France 3 qui a conservé son Cinéma de Minuit durant des décennies, c’est aujourd’hui France 5 qui a pris le relais, avec toujours Patrick Brion comme présentateur et maître d’œuvre. Tous les films vus ne sont pas traités ici, on ne parlera que des meilleurs, ou des plus intéressants – ce qui n’est pas forcément la même chose.

Œuvres citées (en italiques, autres que des films projetés à la télévision) : Umberto D. – Brève rencontreMy own private IdahoLes sept femmes de Barberousse The boy with green hairSamson et DalilaWest side story – Peyton Place – Chatty CattiesFemmes entre elles

Personnes citées : Vittorio De Sica – Cesare Zavatini – David Lean – Anthony Habelock - Stanley Donen - Albert Hackett – Albertan – Ronald Neame – Noel Coward – Stanley Donen – Albert Hackett – Dorothy Kingsley – Stephen Vincent Benet – Russ Tamblyn – Joseph Losey – Cecil B. DeMille – Victor Mature – Michelangelo Antonioni – Cesare Pavese – Suso Cecchi D’Amico – Alba De Cespedes

My own private Idaho

Lundi 17 mai 2021 - Arte

De Gus Van Sant, en 1991. Scénario du réalisateur. Durée, 1 heure et 44 minutes. Sorti au Japon le 20 juillet 1991, en France le 8 septembre 1991, au Festival de Deauville.

Ce mauvais film d’un mauvais réalisateur fait dans le sordide et le déprimant. On regrette que l’excellent River Phoenix y tienne le rôle principal, celui d’un prostitué drogué, comme si on avait prévu qu’il mourrait lui-même d’un excès de drogue. Keanu Reeves, qui ne pouvait jouer que les mannequins de vitrine, lui tient lieu de faire valoir, et joue le rôle d’un fils de maire qui a choisi cette vie pour embêter son père. Il se range à la fin du film et se met en ménage avec une fille italienne, connue dans son pays, et revient dans sa ville natale, alors que son père est mort (message de l’auteur).

À noter que le titre du film vient d’une chanson d’un groupe de new wave, les B52’s, aujourd’hui bien oublié.

En bref : inutile de se déranger.Haut de la page

Brève rencontre

Mardi 4 mai 2021 - Arte

De David Lean, en 1945. Scénario du réalisateur, d’Anthony Havelock-Allan et de Ronald Neame, d’après la pièce de Noel Coward, adaptée d’Oscar Wilde (The importance of being Earnest, titre retenu pour le présent film). Durée, 1 heure et 26 minutes. Noir et blanc, format 1,37:1. Sorti au Royaume-Uni le 19 novembre 1945, en France au Festival de Cannes en septembre 1946.

Il fallut évidemment interpréter en français le titre de la pièce originale, parce que le prénom britannique Earnest ne permettait pas le jeu de mot trouvé par Oscar Wilde. On choisit donc « Constant », ce qui passait beaucoup mieux.

Par ailleurs, Noel Coward était un auteur de comédie très populaire, qui ne dédaignait pas de faire le comédien au cinéma, et de composer aussi de la musique. Bref, un auteur universel. Je dois néanmoins à la vérité de convenir que son adaptation de la pièce d’Oscar Wilde s’est révélée peu intéressante, car très embrouillée. Les bons acteurs ne suffisaient pas à soutenir l’édifice, et le spectateur a quelque mal à suivre ce sac d’embrouilles.

En bref : à voir à la rigueur.Haut de la page

Umberto D.

Dimanche 16 mai 2021 – France 5

De Vittorio De Sica, en 1952. Scénario du réalisateur et de Cesare Zavattini. Durée, 1  heure et 20 minutes. Noir et blanc, format 1,37:1. Sorti en Uruguay le 18 janvier 1952, en France le 29 avril 1952.

Vittorio De Sica a tout réalisé dans sa carrière, aussi bien des comédies que des drames. Or Umberto D. est un drame de la misère, où le personnage central, Umberto, qui n’a plus de travail, est un vieillard désargenté, logeant chez une femme un peu proxénète, laquelle loue des chambres de Rome à de pauvres gens comme à des prostituées. À tout instant, on craint de voir Umberto se suicider –, comme au moment où il envisage de se jeter sous un train –, et qui n’a pour amis que la jeune bonne de sa logeuse, brave fille enceinte d’un garçon dont on ne sait si elle est certaine de sa paternité, et son petit chien, qu’il a du mal à nourrir, que les services sociaux vont lui enlever momentanément et qu’il parviendra à faire évader. Naturellement, ses anciens amis ne font rien pour l’aider, et il en est réduit à mendier.

La fin reste ambigüe, Umberto teste seul à jouer avec son chien, son seul compagnon.

Le film est très connu, et il a été restauré très soigneusement par les soins du fils du réalisateur.

En bref : à voir.Haut de la page

Les sept femmes de Barberousse

Dimanche 23 mai 2021 – Ciné Plus Classic

De Stanley Donen, en 1954. Titre original, Seven brides for seven brothers. Scénario d’Albert Hackett, Frances Goodrich et Dorothy Kingsley, Frances Goodrich et Dorothy Kingsley, d’après The Sobbin’ women, une histoire de Stephen Vincent Benet parodiant la légende de l’enlèvement des Sabines. Durée, 1  heure et 42 minutes. Noir et blanc, formats 1,78:1 (version sphérique), 2,20:1 (ressortie) et 2,55:1 (CinemaScope), puis 1,37:1. Sorti aux États-Unis (à Houston) le 15 juillet 1954 en France (à Paris) le 8 avril 1955.

Ce titre idiot ne concernait que la version doublée en français. Il s’agit d’une joyeuse comédie dans laquelle sept frères, des bûcherons vivant loin de tout, voient leur frère aîné tomber amoureux d’une jeune femme intelligente, qui accepte de l’épouser, de le suivre chez lui, et qui découvre cette tribu de sauvages, qu’elle va « civiliser » rapidement, au point que, très vite, tous vont vouloir se marier à leur tour.

Le film comporte de nombreuses scènes de danse acrobatique, où ĺ’on remarque très vite Russ Tamblyn, qui avait découvert le monde du spectacle à... cinq ans. Né en 1934, très vite, il étudia toutes les formes de spectacle (chant, danse acrobatique, piano, jonglage, batterie, etc.), et fit son premier saut périlleux arrière à dix ans ! Son premier rôle au cinéma fut dans The boy with green hair, en 1948, le premier film de Joseph Losey, suivi par Samson et Dalila, le film de Cecil B. DeMille, en 1949, où il jouait l’ami de Samson (Victor Mature). Mais il triompha dans West side story, en 1961, où il était Riff, le chef des Jets, les voyous qui s’opposaient aux Porto-Ricains, et, en 1957, il fut nommé aux Oscars de second rôle pour Peyton Place, film de 1957. Son dernier film au cinéma fut Chatty Catties, en 2015, mais il joue toujours dans des téléfilms.

En bref : à voir.Haut de la page

Femmes entre elles

De Michelangelo Antonioni, en 1955. Titre original, Le amiche. Scénario original du réalisateur, de Cesare Pavese (d’après son roman), de Suso Cecchi D’Amico et d’Alba De Cespedes. Durée, 1 heure et 44 minutes. Noir et blanc. Format 1:37/1. Sorti en Italie le 6 septembre 1955 (Festival de Venise), en France le 6 septembre 1957.

Mauvais film d’Antonioni, réalisateur très surfait, qui ne plaît qu’aux intellectuels. On peine à suivre l’intrigue, d’ailleurs très floue, et le spectateur s’ennuie.

En bref : inutile de se déranger.Haut de la page

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Dernière mise à jour de cette page le dimanche 18 juillet 2021.