JPM - Films vus à la télé - Décembre 2008

Films vus à la télé - Décembre 2008

 

Il y a aussi des films à la télévision ! De bonnes chaînes du câble ou des satellites en diffusent, souvent d’excellents, parfois de grands classiques. On donnera sa préférence à celles qui ne massacrent pas l’image du film en y inscrivant leur logo, et, bien entendu, qui présentent les œuvres en version originale. Hélas, les chaînes du groupe Canal Plus ont renoncé à cette restriction, affichant de la publicité (!) sur le générique de fin – seules les chaînes d’OCS respectent encore les téléspectateurs... Après France 3 qui a conservé son Cinéma de Minuit durant des décennies, c’est aujourd’hui France 5 qui a pris le relais, avec toujours Patrick Brion comme présentateur et maître d’œuvre. Tous les films vus ne sont pas traités ici, on ne parlera que des meilleurs, ou des plus intéressants – ce qui n’est pas forcément la même chose.

Œuvres citées (en italiques, autres que des films) : Radio daysLe milliardaireLet’s make loveMy heart belongs to daddyThe Rocky Horror picture showLes arnaqueursThe grifters

Personnes citées : Woody Allen – Mia Farrow – Diane Keaton – George Cukor – Norman Krasna – Hal Kanter – Arthur Miller – Marylin Monroe – Yves Montand – Milton Berle – Bing Crosby – Gene Kelly – Cole Porter – Jim Sharman – Richard O’Brien – Barry Bostwick – Susan Sarandon – Stephen Frears – Donald E. Westlake – Jim Thompson – Anjelica Huston

Radio days

Dimanche 28 décembre 2008 – Ciné Cinéma Club

De Woody Allen, en 1987. Version originale sous-titrée. Scénario de Woody Allen. Durée, 1 heure 28. Couleurs, écran 1,37/1, bêtement recadré pour la télévision, afin de satisfaire à la mode du 16/9. Sorti aux États-Unis le 30 janvier 1987, en France le 20 mai de la même année.

Ce film illustre la nostalgie de Woody Allen pour la radio qui agrémenta ses années d’enfance. Un personnnage traverse tout le film, celui de Sally White, joué par son épouse du moment, Mia Farrow. Diane Keaton est également présente. Le récit est composé d’histoires courtes et drôlatiques, et sonorisé par les chansons et les morceaux de jazz alors à la mode. Au plaisir des yeux et de l’esprit se joint celui des oreilles !

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Le milliardaire

Lundi 29 décembre 2008 - Ciné Cinéma Classic

De George Cukor, en 1960. Version originale sous-titrée. Vrai titre, d’une banalité affigeante, Let’s make love. Scénario de Norman Krasna, Hal Kanter, et d’Arthur Miller, non mentionné au générique, alors mari de Marilyn Monroe, la co-vedette du film. Durée originelle, 1 heure 59, raccourcie à 1 heure 46 à la télévision. Couleurs, format 2,35/1. Sorti aux États-Unis le 8 septembre 1960, le 5 octobre 1960 en France.

Assez banal, le film est surtout connu parce qu’il a provoqué une idylle de courte durée entre Yves Montand et Marilyn Monroe. Montand joue le rôle de Jean-Marc Clément, descendant richissime d’une dynastie française d’hommes d’affaires, tourné en dérision par une petite revue théâtrale, et qui veut constater par lui-même ce qu’on dit de lui, tombant évidemment amoureux, alors, de la vedette féminine de la revue. Pour lui plaire, il se fait engager incognito dans la troupe afin de jouer son propre rôle, prend des leçons de comique avec Milton Berle, de chant avec Bing Crosby et de danse avec Gene Kelly. Et lorsqu’il révèle à sa belle sa véritable identité, elle refuse de le croire.

Le film est très loin d’être le meilleur de George Cukor. À sa sortie (très attendue), il déçut. On retient surtout les chansons de Marilyn Monroe, dont l’immense succès de Cole Porter, My heart belongs to daddy.

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The Rocky Horror picture show

Lundi 29 décembre 2008 - Ciné Cinéma Star

De Jim Sharman, en 1975. Version originale sous-titrée. Scénario de Jim Sharman et de Richard O’Brien d’après son spectacle scénique. Durée, 1 heure et 38 minutes. Couleurs, format 1,66/1. Sorti au Royaume-Uni le 14 août 1975, et ressorti le 28 mars 2008 à l’occasion du London Lesbian and Gay Film Festival.

Brad (Barry Bostwick) et Janet (Susan Sarandon) sont fiancés, coincés, vierges tous les deux. Une nuit d’orage, leur voiture tombe en panne à proximité d’un château mystérieux, où ils se font recevoir pour téléphoner afin d’être secourus. Mais le maître des lieux, le docteur Frank-N-Furter, un travesti bisexuel jeune et sexy, est aussi étrange que ses invités, et, tel Frankenstein, il crée des êtres pour les plier à ses fantaisies sexuelles (Rocky Horror est sa dernière création, une sorte d’Apollon blond vêtu d’un petit slip doré). Brad et Janet vont lui servir de cobayes, bientôt consentants, et y perdront l’un et l’autre leur encombrante virginité.

Le film a un aspect homosexuel très accentué, quoique assez caricatural. C’est l’exemple type du film-culte, puisqu’il n’a rencontré aucun succès lors de sa sortie, mais a été imposé peu à peu par ses fans occultes. Résultat, il n’a jamais quitté l’affiche, et passe à Paris, au Studio Galande, tous les vendredis et samedis soirs depuis des décennies. Les spectateurs reprennent en chœur les répliques les plus célèbres, se bombardent avec des œufs et de la farine qui n’épargnent pas l’écran... et les deux derniers sortis sont condamnés à nettoyer la salle !

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Les arnaqueurs

Mardi 30 décembre 2008 - Ciné Cinéma Club

De Stephen Frears, en 1990. Titre original : The grifters. Version originale sous-titrée. Scénario de Donald E. Westlake, d’après le roman de Jim Thompson. Durée, 1 heure et 59 minutes. Couleurs, format 1,85/1. Sorti aux États-Unis le 5 décembre 1990, en France le 23 janvier 1991.

Roy Dillon est le fils de Lilly, bien qu’il arrive à cette mère modèle d’affirmer le contraire. Elle travaille pour un bookmaker, en trichant, et gagne assez bien sa vie, mais vole un peu son patron, qui l’en punit en lui écrasant son cigare sur le dos de la main. Elle se préoccupe un peu du sort de son ringard de fils, qui s’essaye lui aussi à l’arnaque mais ne semble pas doué. La petite amie du garçon est aussi dans l’arnaque, d’où le titre du film ! Mais Lilly veut quitter le métier et se mettre à l’abri de son patron, qui ne veut pas la laisser partir. Pour cela, il lui faut l’argent que son fils a réussi à mettre de côté avec l’aide de la fille, qui d’ailleurs s’est fait assassiner, à la suite d’un quiproquo, à la place de Lilly.

Lilly tue accidentellement Roy, mais, au lieu de se lamenter, rafle tout l’argent du fiston et met les voiles. Fin de cette histoire très morale.

C’est Anjelica Huston qui fait tout l’intérêt du film, une production mineure dans la carrière de Stephen Frears, qui réussit mieux quand il ne met pas les pieds à Hollywood et reste en Angleterre.

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Sites associés :    Yves-André Samère a son bloc-notes 122 films racontés

Dernière mise à jour de cette page le mardi 8 septembre 2020.