JPM - Films vus à la télé - Juin 2017

Films vus à la télé - Juin 2017

 

Il y a aussi des films à la télévision ! De bonnes chaînes du câble ou des satellites en diffusent, souvent d’excellents, parfois de grands classiques. On donnera sa préférence à celles qui ne massacrent pas l’image du film en y inscrivant leur logo, et, bien entendu, qui présentent les œuvres en version originale. Hélas, les chaînes du groupe Canal Plus ont renoncé à cette restriction, affichant de la publicité (!) sur le générique de fin – seules les chaînes d’OCS respectent encore les téléspectateurs... Après France 3 qui a conservé son Cinéma de Minuit durant des décennies, c’est aujourd’hui France 5 qui a pris le relais, avec toujours Patrick Brion comme présentateur et maître d’œuvre. Tous les films vus ne sont pas traités ici, on ne parlera que des meilleurs, ou des plus intéressants – ce qui n’est pas forcément la même chose.

Œuvres citées : La vérité sur Bébé DongeGildaOkja – The host – Snowpiercer

Personnes citées : Henri Decoin – Jean Gabin – Danielle Darrieux – Charles Vidor – Glenn Ford – Rita Hayworth

La vérité sur Bébé Donge

Jeudi 22 juin 2017 - Ciné+ Classic

D’Henri Decoin, en 1952. Scénario de Maurice Aubergé, d’après un roman de Georges Simenon. Durée, 1 heure et 50 minutes. Noir et blanc, format 1,37:1. Sorti en France le 13 février 1952.

Film tout en retours en arrière. Jean Gabin joue Francois Donge, un industriel de province, qui a épousé Élisabeth d’Onneville, par lui surnommée Bébé. Il l’aime, mais il la trompe sans cesse, considérant que cela n’a aucune importance, comme la plupart des hommes. Si bien que, lassée, elle l’empoisonne. Et le mari, sur son lit où il va bientôt mourir, se repasse son passé. Il meurt, elle n’a aucun regret, et se laisse arrêter.

Danielle Darrieux joue la criminelle, avec une froideur remarquable. Mais les incessantes évocations du passé alourdissent le récit. Heureusement, la description du milieu bourgeois de province est réussie.

En bref : à voir.Haut de la page

Gilda

Mercredi 26 juin 2017 - Ciné+ Classic

De Charles Vidor, en 1946. Scénario de Marion Parsonnet et de Ben Hecht, adaptation de Jo Eisinger, d’après une histoire de E.A. Ellington. Durée, 1 heure et 50 minutes. Noir et blanc, format 1,37:1. Sorti aux États-Unis le 14 mars 1946, en France le 28 mai 1947.

Glenn Ford interprète un joueur et tricheur professionnel, Johnny Farrell, qui arrive en Argentine complètement fauché. Attaqué par un voyou, il est sauvé par un homme riche et mystérieux, Ballin Mundson (que les sous-titres français rebaptisent bêtement Bernard). Mundson, qui dirige une maison de jeu tolérée par la police, l’engage et en fait bientôt son homme de confiance, au point de lui donner la combinaison de son coffre-fort. Mais arrive la femme qu’il a épousée, dont il ignore qu’elle a été la maîtresse de Farrell. Or il ordonne à ce dernier de veiller sur elle et de ne jamais la quitter !

Le reste de cette histoire est tout aussi absurde, avec un suicide simulé de Mundson, et des complications avec des nazis qui veulent mettre la main sur une mine de tungstène. La fin optimiste (les anciens amants se réconcilient) rend le film totalement ridicule, et le tout ne tient que grâce à Rita Hayworth, qui est belle, talentueuse et chante bien. Mais on a beaucoup exagéré le côté érotique de sa chanson, au cours de laquelle elle... retire ses gants !

Ce film est considéré comme un sommet du film noir hollywoodien, mais il est loin d’avoir ce mérite.

En bref : à voir à la rigueur.Haut de la page

Okja

Jeudi 29 juin 2017 - Vu en vidéo

De Joon-ho Bong, en 2017. Scénario du réalisateur et de Jon Ronson. Durée, 1 heure et 58 minutes. Couleurs, format 2,35. Sorti uniquement sur Netflix et sur Internet le 28 juin 2017.

Ce film, ainsi que The Meyerowitz stories (New and selected), produit par la chaîne de télévision Netflix, est censé ne pas sortir en salles, en France du moins, bien qu’il ait été projeté au Festival de Cannes en mai. En effet, Netflix a tenté de passer un accord avec les distributeurs français pour une diffusion en salles avant son passage en streaming sur Internet, mais les lois françaises interdisent à tout film sorti en salles de passer en streaming à la télévision avant trois ans suivant sa sortie dans les cinémas.

Cela dit, le film, qui a coûté cinquante millions de dollars et qui est le sixième long-métrage du réalisateur coréen Joon-ho Bong (qui avait fait The host, un navet, et Snowpiercer, bien meilleur), raconte qu’une puissante société évidemment basée aux États-Unis s’est lancée dans la production de... cochons transgéniques géants, et, au bout de dix ans, a réussi à les produire en masse. Or l’un de ces animaux a été élevé par une petite fille, Mija, qui, avec l’aide d’un commando du Front de Libération Animale (sic), va tout faire pour empêcher que son énorme protégé soit envoyé à l’abattoir, à New York.

L’histoire, après avoir montré bien des horreurs concernnt les malheureux animaux, se termine de façon optimiste, et le cochon géant, Okja, va retrouver sa vie paisible dans les montagnes de Corée de Sud. Oui, mais le FLA n’a pas abandonné...

Le film est délirant, change sans cesse de style, et emploie quelques vedettes comme Jake Gyllenhaal, Paul Dano, et Tilda Swinton dans le rôle de la méchante PDG prête à tout pour commercialiser cette viande « qui a bon goût » et que les New-Yorkais adorent par avance.

En bref : à voir.Haut de la page

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Sites associés :    Yves-André Samère a son bloc-notes 122 films racontés

Dernière mise à jour de cette page le mardi 8 septembre 2020.