a JPM - Films vus - Notules - Juillet 2018

JPM - Films vus - Notules -  Juillet 2018

Notules - Juillet 2018

 

Il y a aussi des films à la télévision ! De bonnes chaînes du câble ou des satellites en diffusent, souvent d’excellents, parfois de grands classiques. On donnera sa préférence à celles qui ne massacrent pas l’image du film en y inscrivant leur logo, et, bien entendu, qui présentent les œuvres en version originale. Hélas, les chaînes du groupe Canal Plus ont renoncé à cette restriction, affichant de la publicité (!) sur le générique de fin – seules les chaînes d’OCS respectent encore les téléspectateurs... Après France 3 qui a conservé son Cinéma de Minuit durant des décennies, c’est aujourd’hui France 5 qui a pris le relais, avec toujours Patrick Brion comme présentateur et maître d’œuvre. Tous les films vus ne sont pas traités ici, on ne parlera que des meilleurs, ou des plus intéressants – ce qui n’est pas forcément la même chose.

Œuvres citées : Boire et déboiresBlind date – The party – Sylvie et le fantôme

Personnes citées : Blake Edwards – Bruce illis – Kim Basinger – Claude Autant-Lara – Odette Joyeux – François Périer – Jean Desailly – Pierre Larquey – Gabrielle Fontan – Julien Carette – Paul Demange – Jacques Tati

Boire et déboires

Samedi 7 juillet - Ciné+ Club

De Blake Edwards, en 1987. Titre original, Blind date. Scénario de Dale Launer. Durée, 1 heure et 35 minutes. Couleurs (Metrocolor), format 2,35:1. Sorti aux États-Unis le 24 mars 1987, en France le 9 septembre 1987.

Blake Edwards, qui réalisait surtout des comédies, fait ici une sorte de remake d’un de ses grands succès, The party. Hélas, s’il mise sur des mécanismes identiques, notamment celui de la fête ratée, il n’a pas sous la main un acteur comme Peter Sellers, qui avait du génie, or Bruce Willis n’est pas à la hauteur. Tout tourne autour du fait que Kim Basinger incarne une femme dont le seul défaut est de ne pas « tenir » la boisson, et provoque, chaque fois qu’elle boit un verre, une série de catastrophes, qui retombent évidemment sur le dos de son partenaire, lequel sert seulement de faire-valoir. C’est un peu court, comme moteur du comique, et rarement très fin.

On sourit, on n’éclate jamais de rire, et l’enchaînement des péripéties apparaît un peu forcé.

En bref : à voir à la rigueur.Haut de la page

Sylvie et le fantôme

Mercredi 24 juillet 2018 - Ciné+ Classic

De Claude Autant-Lara, en 1946. Scénario de Jean Aurenche, d’après une pièce d’Alfred Adam. Durée, 1 heure et 37 minutes. Noir et blanc, format 1,37:1. Sorti en France le 6 février 1946.

Claude Autant-Lara réussissait bien les critiques sociales, et plutôt médocrement les comédies romanesques et fantastiques, comme ici. Nombreux, les personnages, incarnés par des acteurs très estimés, s’agitent beaucoup, et l’on finit par trouver le temps long, d’autant plus qu’il n’y a aucune scène d’extérieurs, et qu’on est gêné par les âges respectifs des comédiens : Odette Joyeux incarne une jeune fille qui fête son seizième anniversaire (l’actrice avait trente-deux ans, et cela se voit), François Périer est censé avoir seize ans (il en avait vingt-sept), et Jean Desailly, dix-sept (il en avait vingt-six). La photographie est bonne, mais parvient mal à dissimuler que tous les décors sont des maquettes ou des caches.

Finalement, le meilleur est fourni par les grands acteurs plus âgés, Pierre Larquey, Gabrielle Fontan, Julien Carette, Paul Demange, et Jacques Tati dans le rôle du fantôme, qui ne dit pas un mot et déambule dans tout cela en surimpression, ce qui finit par lasser un peu. Il avait alors trente-sept ans, et ne fera ses débuts de réalisateur que l’année suivante.

Bref, le film a mal vieilli.

En bref : à voir à la rigueur.Haut de la page

Courrier Plan du site

Sites associés :    Yves-André Samère a son bloc-notes 122 films racontés

Dernière mise à jour de cette page le mardi 8 septembre 2020.