JPM - Films vus à la télé - Novembre 2015

Films vus à la télé - Novembre 2015

 

Il y a aussi des films à la télévision ! De bonnes chaînes du câble ou des satellites en diffusent, souvent d’excellents, parfois de grands classiques. On donnera sa préférence à celles qui ne massacrent pas l’image du film en y inscrivant leur logo, et, bien entendu, qui présentent les œuvres en version originale. Hélas, les chaînes du groupe Canal Plus ont renoncé à cette restriction, affichant de la publicité (!) sur le générique de fin – seules les chaînes d’OCS respectent encore les téléspectateurs... Après France 3 qui a conservé son Cinéma de Minuit durant des décennies, c’est aujourd’hui France 5 qui a pris le relais, avec toujours Patrick Brion comme présentateur et maître d’œuvre. Tous les films vus ne sont pas traités ici, on ne parlera que des meilleurs, ou des plus intéressants – ce qui n’est pas forcément la même chose.

Œuvres citées : La cibleTargets – La dernière séance – The last picture show

Personnes citées : Peter Bogdanovich – Boris Karloff – Lon Chaney – Bela Lugosi – Vincent Price – Orson Welles

La cible

Mercredi 11 novembre - Paramount Channel

De Peter Bogdanovich, en 1968. Titre original : Targets. Scénario du réalisateur, de Polly Platt et de Samuel Fuller. Durée, 1 heure et 30 minutes. Couleurs (Pathécolor), format 1,85:1. Sorti aux États-Unis le 13 août 1968, en France le 31 mars 1971.

Contrairement à ce que laisse entendre le film, Boris Karloff n’avait pas abandonné son métier d’acteur des films d’horreur, genre qu’il avait illustré avec Lon Chaney, Bela Lugosi et Vincent Price. En fait, avec presque deux cents films et téléfilms derrière lui, il en a fait six cette même année 1968, et, s’il est mort l’année suivante, trois autres films où il jouait sont sortis après son décès.

Sur un scénario facile à suivre et peu coûteux à réaliser (la longue séquence finale a été faite au cinéma en plein air Sepulveda Drive-In, situé au 6127 Sepulveda Boulevard, quartier Van Nuys, à Los Angeles), et dont les seules vedettes sont précisément Karloff et le réalisateur Peter Bogdanovich, il montre un personnage typique des États-Unis, un passionné d’armes à feu devenu fou, et qui tire à balles réelles, d’abord sur des automobilistes, puis sur les spectateurs d’un cinéma. Son motif : une rancune inexplicable envers un vieil acteur qu’incarne Boris Karloff, venu ce soir-là faire un petit discours d’adieu aux spectateurs. Le scène finale est caractéristique du cinéma d’horreur, lorsque l’assassin se voit pris entre deux exemplaires du même homme, le personnage apparaissant dans le film projeté ce soir-là, et l’acteur qui interprétait le personnage, et qui s’avance vers lui pour... lui administrer quelques paires de claques.

Court et bien réalisé pour son premier film par Peter Bogdanovich, qui fut un ami d’Orson Welles (il l’hébergea quelque temps) et devait devenir célèbre pour son film de 1971 La dernière séance (titre anglais : The last picture show), La cible est très agréable à voir et revoir, car il est simple et court.

En bref : à voir.Haut de la page

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Dernière mise à jour de cette page le mardi 8 septembre 2020.