JPM - Films vus à la télé - Mars 2016

Films vus à la télé - Mars 2016

 

Il y a aussi des films à la télévision ! De bonnes chaînes du câble ou des satellites en diffusent, souvent d’excellents, parfois de grands classiques. On donnera sa préférence à celles qui ne massacrent pas l’image du film en y inscrivant leur logo, et, bien entendu, qui présentent les œuvres en version originale. Hélas, les chaînes du groupe Canal Plus ont renoncé à cette restriction, affichant de la publicité (!) sur le générique de fin – seules les chaînes d’OCS respectent encore les téléspectateurs... Après France 3 qui a conservé son Cinéma de Minuit durant des décennies, c’est aujourd’hui France 5 qui a pris le relais, avec toujours Patrick Brion comme présentateur et maître d’œuvre. Tous les films vus ne sont pas traités ici, on ne parlera que des meilleurs, ou des plus intéressants – ce qui n’est pas forcément la même chose.

Œuvres citées : La cordeRope – Compulsion – Le génie du mal – Le mouvement perpétuelBelle de jour – La fièvre monte à El Pao – Subida al cielo – Cinq pièces facilesFive easy pieces

Personnes citées : Alfred Hitchcock – Hume Cronyn – Arthur Laurents – Ben Hecht – Patrick Hamilton – Richard Fleischer – Orson Welles – James Stewart – Francis Poulenc – Luis Buñuel – Jean-Claude Carrière – Bob Rafelson – Carole Eastman – Jack Nicholson

La corde

Lundi 28 mars 2016 - Arte

D’Alfred Hitchcock, en 1948. Scénario de Hume Cronyn, Arthur Laurents et Ben Hecht, d’après une pièce de Patrick Hamilton. Durée, 1 heure et 20 minutes. Couleurs (Technicolor), format 1,37:1. Sorti au Canada le 23 août 1948, aux États-Unis le 26 août 1948, en France le 22 février 1950.

L’horrible fait divers qui a servi de point de départ (deux jeunes hommes tuent quelqu’un pour se prouver à eux-mêmes qu’ils appartiennent à une « race supérieure ») a servi aussi en 1959, pour Compulsion (en français, Le génie du mal), de Richard Fleischer : là, deux étudiants assassinaient un enfant. Ils se faisaient prendre, et ils étaient défendus par un avocat que jouait Orson Welles, lequel arrivait tardivement dans l’histoire, et leur évitait la peine de mort.

On sait qu’Hitchcock désirait filmer en temps réel une histoire complète, si bien que son film ne dure que quatre-vingts minutes, alors que, dans la vie réelle, ces faits auraient duré beaucoup plus longtemps. Il utilisa le filmage en continu, en masquant du mieux que possible les changements de bobine. Mais le tournage fut difficile, et il fallut quatre techniciens pour faire mouvoir une caméra pesant trois cents kilos, en silence et en déplaçant les meubles qui gênaient son parcours. Les erreurs de mise en scène sont d’ailleurs nombreuses, mais le film reste attirant.

James Stewart domine la distribution, et la musique de Francis Poulenc, Le mouvement perpétuel, est assez obsédante.

En bref : à voir.Haut de la page

Belle de jour

Mardi 29 mars 2016 - Arte

De Luis Buñuel, en 1967. Scénario du réalisateur et de Jean-Claude Carrière, d’ après le roman de Joseph Kessel. Durée, 1 heure et 41 minutes. Couleurs (Eastmancolor), format 1,66:1. Sorti en France le 24 mai 1967.

Décidément, je n’aime pas les films de Buñuel, même quand Jean-Claude Carrière les écrit. Le scénario de celui-ci montre comment une bourgeoise un peu coincée se laisse tenter par la prostitution – dans un endroit élégant, rassurez-vous. C’est farci de toute sorte de fantasmes, comme dans la plupart des films français de Buñuel, et joué par une kyrielle d’acteurs de talent, qui se sont laisser convaincre que jouer sous la direction de ce réalisateur de génie était bon pour leur carrière.

De Buñuel, je n’ai apprécié que deux films pas très cotés, La fièvre monte à El Pao et Subida al cielo. Mais là, non.

En bref : inutile de se déranger.Haut de la page

Cinq pièces faciles

Vendredi 1er avril 12016 - OCS Géants

De Bob Rafelson, en 1970. Scénario du réalisateur et de Carole Eastman. Durée, 1 heure et 38 minutes. Couleurs (Eastmancolor), format 1,85:1. Sorti aux États-Unis le 12 septembre 1970, ressorti en France le 15 février 2012.

Tout tourne autour du personnage incarné par Jack Nicholson, un fils de famille qui a quitté son milieu où il étouffait. Pianiste et frère de pianistes, il ne joue plus que très occasionnellement, comme ce scherzo de Chopin interprété sur un piano juché sur la plateforme d’un camion, lors d’un embouteillage – hélas, le piano, désaccordé, est une vraie casserole.

Décidé à revoir son père, devenu muet, et avec lequel il n’a jamais parlé, il revient dans la maison familiale, laissant sa petite amie un peu nunuche dans un motel, car il en a un peu honte ; et lorsque, lassée, elle fait irruption dans le cocon familial, certains la snobent, et il rompt les derniers liens. Mais, plus tard, c’est lui qui abandonne la pauvre Ray dans une station service et part sans un mot, à bord d’un autre camion.

On ne sait trop où le film veut aller, mais on admire Nicholson, qui a mis dans son interprétation beaucoup de lui-même.

En bref : à voir.Haut de la page

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Dernière mise à jour de cette page le mardi 8 septembre 2020.